La lisière forme la jonction entre deux communautés végétales ou entre une communauté végétale et une surface perturbée (Delvingt et al., 1998). Elle est dite forestière lorsqu'au moins une des deux communautés est caractéristique des milieux forestiers.
L’inventaire distingue deux types de lisière forestière : les lisières externes qui marquent la transition entre un milieu forestier et un milieu non forestier (culture, prairie, route, zone d’habitat…) et les lisières internes qui forment la jonction entre deux milieux forestiers (boisés ou non) distincts d’un même massif. Pour ces dernières, on parle également d'interfaces.
Lisière externe
Les lisières sont constituées par trois éléments, au maximum, qui déterminent leur structure : le manteau forestier, le cordon de buissons et l’ourlet herbeux (dans l’ordre depuis l’intérieur du peuplement vers l’extérieur).
Quand les lisières sont-elles inventoriées ?
Une lisière est décrite à chaque fois que l’U.E. se trouve en zone forestière productive (peuplement ou mise à blanc) et que le périmètre théorique de la placette de 18 m de rayon intercepte une occupation du sol distincte du peuplement inventorié.
Lisière interne
Vue schématique et en coupe d’une lisière externe et de ses 3 éléments constitutifs : le manteau forestier, le cordon de buisson et l’Ourlet herbeux. |
Afin que l’U.E. soit entièrement incluse dans le peuplement, son centre est d’abord déplacé (déplacement le plus faible possible). Ensuite, le type des occupations du sol qui se trouvent de part et d’autre de la lisière sont relevés. La distance d’influence (sur la végétation) de la lisère à l’intérieure du peuplement est également évaluée. Dans le cas où le peuplement présenterait deux lisières (U.E. située en coin de peuplement), seule la plus longue est considérée. Il est important de noter que lors des passages en inventaire ultérieur les lisières continuent à être décrites même en l’absence de nouveau déplacement.
Une caractérisation détaillée de la lisière n’est réalisée que si elle est externe. La structure de ces lisières peut être plus complexe et elles jouent un rôle plus important sur le plan écologique que les lisières internes.
Lisière interne (interface)
Pour ces dernières, si la zone voisine du peuplement inventorié est un autre peuplement forestier, on relève sa structure et sa composition.
Lisière externe
La description des lisières externes est réalisée par l’intermédiaire de deux transects (représentés en rouge dans le schéma ci-dessous).
Le transect linéaire, qui passe par le centre de l’U.E. et le point de tangence entre le périmètre de l’U.E. et la lisière, est utilisé pour mesurer la largeur des éléments constitutifs de la lisière. Le transect rectangulaire sert quant à lui de cadre au sein duquel la lisière est caractérisée en termes de composition, de densité, de nature de son tracé, de présence ou non de zones humides et de différents autres éléments favorables à la biodiversité (bois mort, tas de pierre, gros bois…), etc.
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