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Avant 1980, seul les recensements décennaux de l'Agriculture et des Forêts permettaient d'avoir une estimation des ressources boisées au travers des surfaces occupées par types de peuplements (feuillus et résineux) et par classes d'âge (résineux), ventilées par grands types de propriétaires. Il n'existait pas de méthodologie statistiquement éprouvée sur l'ensemble du territoire et les objectifs poursuivis se limitaient à un état des lieux à la fiabilité discutable.
Vérification de la hauteur de mesure de la circonférence (inventaire de 1980).
Afin de jeter les bases d'une politique forestière s'appuyant sur des données à la fois objectives et régulièrement actualisées, un inventaire conçu par échantillonnage a été proposé pour remplacer progressivement les recensements décennaux dont la dernière publication (1980) ne concerne que les bois soumis au régime forestier.
Le premier inventaire par échantillonnage portant sur la totalité de la forêt wallonne a été réalisé sur une période de 3 ans (de 1980 à 1983). Avant tout destiné à établir une photographie de la forêt à cette époque, il comportait environ 10.500 points de sondage situés en zones forestières repartis sur base d'un échantillonnage systématique s'appuyant sur une maille de points distants de 1000m (sent Ouest-Est) et de 500m (orientation Nord-Sud).
De 1984 à 1988, aucune actualisation des données n'a été programmée. A l'issue de cette période, compte tenu de l'inévitable évolution des forêts, il n’était plus possible de répondre valablement aux sollicitations qui émanaient tant des gestionnaires publics que des industriels de la filière bois.
Fiche de pointage utilisée en résineux lors de l’inventaire réalisé de 1980 à 1983.
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Fin des années 80, il a donc été décidé qu’un inventaire par échantillonnage permanent capable d'identifier et de contrôler, objectivement, l'état et l'évolution du patrimoine boisé wallon devait être mis en place. Le développement de cet outil a été confié à la Faculté universitaire des Sciences agronomiques de Gembloux (aujourd’hui Gembloux Agro-Bio Tech, GxABT), Unité de Gestion des Ressources forestières et des Milieux Naturels (Prof. J. RONDEUX) sous la forme de plusieurs conventions de recherche successives.
L'inventaire proprement dit a débuté le 1er février 1994, grâce à une nouvelle convention passée entre le Service Public de Wallonie et la Faculté de Gembloux dans le but d'initier cet inventaire sur le terrain tout en vérifiant la faisabilité de la méthodologie proposée.
Le 1er avril 1996 marque la fin des conventions de recherche et la création au sein de la Direction des Ressources forestières de la Division de la Nature et des Forêts (aujourd’hui Département de la Nature et des Forêts, Direction Générale Opérationnelle de l’Agriculture, des Ressources naturelles et de l’Environnement) de la de la Cellule Inventaire permanent des Ressources forestières de Wallonie.
Depuis juin 1997, en plus des données traditionnelles d’un inventaire forestier collectées depuis 1994, l'inventaire a mis l'accent sur la récolte d'informations relatives a développement durable en milieu forestier. En effet, suite à la prise en compte de plus en plus marquée du rôle plurifonctionnel de la forêt, le Gouvernement wallon s'est engagé à promouvoir l'application des principes de la gestion durable à la forêt wallonne dans le contexte notamment de la mise en œuvre à l'échelle de la Région du Plan de Développement Durable (1995). Dès lors, l'inventaire, du fait de sa permanence (il parcourt l’ensemble de la forêt wallonne selon des cycles successifs d’une dizaine d’années) et de sa capacité à couvrir de manière uniforme (échantillonnage systématique) et relativement dense (un point d’observation par 50 ha) la totalité du territoire de la Région wallonne, est apparu comme l'outil incontournable pour rencontrer les objectifs précités.
Le premier cycle de l’inventaire, qui avait débuté en février 1994, s’est terminé en 2008. Le deuxième a été lancé dès la fin du premier et est actuellement toujours en cours.
Depuis 1996, un accompagnement scientifique de l’inventaire permanent des ressources forestières de Wallonie est assuré par une équipe de GxABT. Ce partenariat a pour objectif de permettre à l’inventaire de rester un outil performant et adapté aux besoins d’une société en constante évolution. Les missions de l’accompagnement scientifique s’articulent autour de deux axes principaux : une’assistance technique proprement dite à la Cellule Inventaire et l’amélioration méthodologique de l’inventaire (davantage de renseignements sur ces missions ici).
Jusqu’à juillet 1999, les données récoltées en forêt étaient transcrites sur des formulaires papier
adaptés aux variables, paramètres et mesures collectés.
Suite à l’introduction des indicateurs de gestion durable et en particulier de biodiversité,
huit formulaires sont devenus nécessaires avec en conséquence un nombre accru de manipulations et
une augmentation potentielle des sources d’erreurs sur le terrain.
Très vite, il est apparu que l’encodage direct des données en forêt constituait une alternative
largement justifiée.
Le recours à une saisie semi-automatisée des données via un ordinateur portable permet en effet de gagner du temps et grâce à un ensemble de tests intégrés au programme d’encodage et actifs in situ, réduit les erreurs de transcription, supprime les oublis, facilite les contrôles de vraisemblance et la détection des erreurs.
Le modèle d’ordinateur utilisé sur le terrain doit pouvoir supporter le froid, l’humidité, la poussière ainsi que les chocs occasionnels. Ces exigences ont donc abouti au choix d’encodeurs « endurcis » répondant à des normes élevées en termes de résistance à ces conditions de travail.
Husky FC-PX5 ®, utilisé de 1999 à 2005
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Panasonic Thoughbook ®, utilisé à partir 2005
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