Disponibilité de la ressource forestière pour la production de bois

La connaissance de la surface forestière productive ainsi que de la quantité de bois sur pied est un objectif prioritaire de l’IPRFW. La quantité de bois réellement exploitable pourrait toutefois s’en écarter sensiblement du fait de difficultés d’exploitation. En combinant les mesures de pente et les niveaux de drainage du sol fournis par l’inventaire, il est possible d’évaluer plus précisément cette quantité (tableau 10.2.). Les surfaces où l’exploitation est véritablement problématique sont toutefois peu étendues et de ce fait, il est difficile de les estimer précisément. Plusieurs constats généraux peuvent néanmoins être dressés.

La proportion du volume de bois sur pied situé dans des zones difficilement exploitables est faible (< 5 %) et celle du volume impossible à exploiter semble l’être encore plus. Les fortes pentes sont la principale entrave à une exploitation. Les forêts localisées sur des terrains à très mauvais drainage ou tourbeux représentent moins du quart du volume difficile ou impossible à exploiter.

Peuplement installé sur terrain en forte pente.
PHOTO : MATTHIEU ALDERWEIRELD

Le drainage des sols, tel que défini pour la carte des sols de Belgique, correspond à la facilité de l’eau à percoler dans le sol ou à s’écouler dans le sens de la pente du terrain. La qualité du drainage est symbolisé par une lettre (de a le plus filtrant à g pour les sols complètement engorgés) dont la signification est précisée dans le tableau ci-dessous.

Les valeurs exprimées en centimètres utilisées au niveau des critères ci-dessus correspondent à la profondeur d’apparition de pseudo-gley (ps) ou de gley (G). La signification des codes de texture est fournie au tableau 14.3.

D’autres paramètres influencent la proportion de peuplements disponibles pour la production de bois. Le Code forestier, par exemple, oblige (article 71) les propriétaires bénéficiant du régime forestier à mettre en réserve intégrale (aucune exploitation) 3 % de la surface de leurs forêts feuillues pour autant que l’étendue de leur propriété forestière soit supérieure à 100 ha. Les peuplements situés dans les zones les plus difficilement exploitables sont les premiers concernés par cette mesure.