Traitement des données

Les données traitées sont exprimées à l’échelle de l’arbre ou de l’unité d’échantillonnage. Par la suite, les ces données peuvent être regroupées pour fournir des résultats à l’échelle d’un type de peuplement ou d’une région entière à titres d’exemples.

Facteur d’extension

Au sein d’une U.E., les surfaces sur lesquelles les données sont collectées varient en fonction de la nature des données.
Lorsqu’on cherche à combiner des données dendrométriques collectées dans des placettes de taille différentes, il est indispensable de ramener ces données à une surface de référence pour les rendre comparables. Cette unité de surface de référence est l’hectare.
Pour extrapoler une donnée à cette surface de référence, celle-ci est multipliée par un coefficient appelé « facteur d’extension » dont la valeur varie en fonction de la surface de la placette dans laquelle la donnée a été récoltée:

Où:
Fext = facteur d’extension.
10.000 = surface de l’unité de référence (ha) exprimée em m².
S = surface de la placette exprimée en m².

L’opération d’extrapolation à l’hectare des caractéristiques de l’U.E. consiste donc à multiplier la valeur prise par chaque variable au niveau des placettes par le facteur d’extension propre à chacune d’elle. Le nom des variables extrapolées à l’hectare sont alors accompagné de HA comme par exemple le volume à l’hectare : VHA.

La surface de la placette (en projection horizontale) est calculée à l’aide de la formule suivante :

Où:
S = surface de la placette (en m²)
R = rayon de la placette (en m)
p = pente du terrain (en °)

Dans le cas particulier des peuplements étroits et linéaires, la formule est adaptée pour tenir compte du fait que les placettes de mesure sont tronquées.

Pour chaque U.E., il existe donc autant de facteurs d’extension que de placettes concentriques constituant l’U.E.

Le volume des arbres est calculé à l'aide des tables de cubage publiées par DAGNELIE et al. (2013). Construites à partir de mesures d’un grand nombre d'arbres dispersés dans toutes les forêts wallonnes, leur validité régionale justifie leur utilisation par l’inventaire forestier régional.

Ces tables de cubage permettent de calculer différents types de volume.
Le volume le plus souvent utilisé (et volume de référence pour l’inventaire forestier régional) est le volume bois fort de la tige sur écorce, c’est-à-dire le volume de l’arbre depuis la souche (10 cm au-dessus du sol) jusqu’à la découpe fin bout de 22 cm de circonférence de la tige de l’arbre. D’autres types de volumes sont disponibles à la demande : volumes des branches, volumes des houppiers, volumes bois d’œuvre, volumes à différentes découpes…, sur écorce (et sous écorce pour la plupart d’entre eux).

Pour déterminer le volume bois fort de la tige, trois types de tarifs de cubage sont utilisés :

  • le tarif à une entrée, en fonction de la seule circonférence à 1,3 m
  • le tarif à une entrée en fonction de la circonférence à 1,3 m et gradué par la hauteur dominante du peuplement
  • le tarif à deux entrées, grâce auquel le volume est calculé en fonction de la circonférence à 1,3 m et de la hauteur totale de chaque arbre

En fonction de l’usage en Belgique, la circonférence étant mesurée au niveau d’un 1,5m au-dessus du sol, elle est transformée pour obtenir une circonférence à 1,3m utilisable par les équations de cubage grâce aux relations entre ces deux circonférences définies par Dagnelie et al.

Des tarifs de cubage ont été construits pour 13 essences. Les volumes des essences pour lesquelles il n'existe pas de tarif de cubage spécifique sont calculés en appliquant les tarifs de cubage utilisés pour celles qui leur sont les plus semblables par leur morphologie ; il s'agit souvent d'essences secondaires peu représentées et/ou de faible valeur économique.

En peuplements feuillus, le tarif de cubage à deux entrées est utilisé dans tous les cas où les hauteurs totales ont pu être mesurées. Dans le cas contraire (en période de végétation ou dans l'impossibilité de mesurer la hauteur totale: cime cassée, visibilité insuffisante), le tarif de cubage à une entrée est utilisé. On notera que le volume des brins de taillis est toujours calculé par le tarif de cubage à une entrée.

En peuplements résineux, le tarif de cubage à une entrée gradué par la hauteur dominante est utilisé en peuplements purs, c'est-à-dire lorsque le pourcentage de la surface terrière (PCGHA) de l’essence résineuse principale est égal ou supérieur à 80%.

La hauteur dominante, dont le calcul a été revu en 2013, est la moyenne des hauteurs totales des x bois dont la circonférence est la plus proche de la circonférence dominante (x varie en fonction de la surface au sein de laquelle les arbres concernés ont été échantillonnés). Il est à noter que le tarif à deux entrées est appliqué aux arbres sélectionnés puisqu’on dispose de leur circonférence et de leur hauteur totale.

Dans les autres cas (peuplements mixtes, feuillus ou résineux mélangés n’atteignant pas le seuil de PCGHA), est utilisé en fonction des données disponibles, le tarif de cubage à une ou deux entrées.

La surface inventoriée est estimée par la méthode du "comptage de points" (ZÖHRER, 1978 ; RONDEUX, 1999). Le principe est d'appliquer sur la représentation cartographique du "domaine" dont la surface doit être estimée un quadrillage (maillage) de points et ensuite de compter le nombre de points qui se trouvent dans les limites du périmètre de ce domaine. Le maillage (1.000 m x 500 m) sur lequel s'appuie l'inventaire peut donc servir de base pour estimer les étendues occupées par les peuplements,ou autres éléments (habitats, formations végétales, régénération…) à partir de la relation suivante:

Où:
S = Surface concernée par l'inventaire exprimée en
n = Nombre de points dans la surface considérée
a et b = Longueurs des côtés de la maille exprimées en hectomètres
a . b = Surface dont chaque point est l'image (50 ha dans le cas qui nous occupe)